Issu d’une famille mondialement connu pour cultiver l’érudition islamique, très jeune, il fut envoyé en divers endroit du monde quérir le savoir islamique. C’est ainsi qu’à 23 ans, il est maître dans la loi islamique(Figh), dispose d’une connaissance exhaustive du coran tout en ayant beaucoup étudié en anglais. Souvent interrogé sur le pourquoi de son usage, dans sa musique, de l’anglais, il répond que « la musique vient du cœur, les mots que l’on emploi et la manière de les exprimer est essentiel, ayant grandit aux Etats Unis la langue qui m’est la plus familière, celle qui me vient naturellement à l’esprit est l’anglais. » Son pseudonyme, Zou Kana signifie d’ailleurs Hassan l’Américain, Azou ou Zou étant des diminutifs d’Hassan en Wolof, la langue véhiculaire du Sénégal, et kana signifie américain en argot dakarois.
Aussi loin qu’il se souvienne, Zou Kana a toujours eu le don d’allier ensemble les mots et c’est ainsi qu’il se mit précocement à rapper. A l’école, devant l’arrêt de bus, à la cafétéria, dans la salle de bain et même dans ses songes il avait coutume d’improviser. A l’époque c’était juste pour le fun, amuser ses amis et passer du bon temps à chaque fois qu’ils étaient ensemble. « Jamais le fait de devenir rappeur ne m’était venu à l’esprit et puis mon père m’aurait massacré » dit Zou… mais un évènement changea la donne. Un été, alors qu’il était en vacance au Sénégal, posé avec quelques amis et qu’à la radio passait un MC rappant dans un sabir se voulant être de l’anglais, qu’on lui fit savoir que ce même personnage passait pour être l’un des meilleurs rappeurs de la place, Zou Kana avait tourné à la dérision ce qu’il entendait, tout en affirmant pouvoir faire bien mieux en improvisant dans un studio. Ses amis le mirent alors au défi de mieux faire.
« Je ne suis pas comme la plupart des artistes hip hop du sénégal, je n’ai pas découvert cette musique dans mon adolescence voir plus tard dans ma vie, le rap est l’une des premières musique à avoir atteins mon audition. Enfant, mes grands frères, cousins, oncles etc… écoutaient tous du rap et à 5 ans j’entendais du Eazy E, du Wu tang, du 2Pac, du B.I.G, du Master P et toute la scène rap de l’époque. Je n’ai pas écouté du Mbalax ou du Zouk pour plus tard découvrir le rap pour moi ce fut le rap et sa le demeure. Mon regard sur cette musique sera toujours différent de celui de la plupart de ces MC. »
Il se mit alors à enregistrer, expérimenter sa voie et à solliciter les critiques de son public composé d’amis. Lorsque ceux-ci lui suggérait d’étendre l’audience de ses morceaux il était réticent quand à la réception par le public de son rap en anglais. Mais en entendant d’autres rappeurs employer cette langue il prit la décision de se lancer. Il s’est alors dit que « si un sénégalais peut rapper en anglais alors pourquoi pas moi ?! » Il débuta sa carrière avec un groupe appelé The Movement avec lequel il est monté sur quelques scènes, a sorti deux singles, Never change et CFA money un remix de Arab money. Sur ce groupe et la fin de leur aventure commune il a dit « The Movement c’est plus qu’un groupe c’est la famille et ils auront toujours une place dans mon cœur mais parfois les choses ne se passent pas comme on voudrait, ainsi va la vie.»
Zou Kana a, depuis, signé avec Buzzlab Studio où il enregistre sa mixtape Ya Hassan Vs Zou Kana dont la sortie est imminente. A ce propos il s’est exprimé en ces termes : « Buzzlab est l’un des meilleurs studios, le niveau musicale y est tellement élevé et les artistes qui y sont, sont si talentueux que cela me motive à investir beaucoup de travail dans ma musique. Buzzlab, pour moi, c’est plus qu’un studio, c’est la maison, parce que je m’y sens tellement à l’aise. »
Gardez l’œil sur Zou Kana, il arrive, sa mixtape dit il, c’est lui, c’est ce qu’il est et son objectif est de faire savoir au monde qui est Ya Hassan et ce que ça fait d’être Zou Kana. « Je vous donnerais le meilleur de mes deux facettes. »
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